Des incompréhensions entre partis politiques et incidents malheureux se sont produits ce 6 Avril au Bénin et pour cause, la date de la fin du mandat de l’actuel président de la République est au cœur de la polémique. Selon une partie de la classe de l’opposition elle la fixe au 5 avril à 00 heures. Pour l’opposition radicale, son mandat aurait dû s’achever depuis hier 5 avril à minuit. Tout est parti de l’appel à manifester ce jour dans les quatre coins du Bénin lancé par les exilés dont Komi Koutché, ex ministre des finances de Boni Yayi.
Des individus ont pris d’assaut certains axes et se sont même attaqués à des symboles de la République. Des actes de vandalisme ont été enregistrés
A Parakou, les manifestans ont saccagé le siège d’un parti politique qui soutient la président Patrice Talon et aussi les locaux de la radio privée Urban FM dont le maire adjoint est actionnaire.
A Porto-Novo, les supporteurs de Joël Aïvo , candidat recalé à élection présidentielle sont également descendus dans la rue.
À Bantè, des manifestants ont bloqué les routes inter -états face à des militaires aux aguets et positionnés à une bonne distance.
Pour le ministre de la communication et porte parole du gouvernement Alain Orounla, « La date du 05 avril n’a aucun sens, ni aucun fondement juridique dès lors que le calendrier de l’élection du Président de la République a été constitutionnalisé de même que sa prise de fonction par la loi fondamentale, aujourd’hui, est en vigueur au Bénin. « Cette constitution est écrite en français facile » a-t-il ajouté